Shougang ou la nouvelle icône du patrimoine industriel chinois

Publié le 25 mars 2022 à 07:04. / Modifié le 25 mars 2022 à 09:08.

Après le Nid d’oiseau d’Herzog & De Meuron et Ai Weiwei, construit au centre de Pékin pour les JO de 2008 et les infrastructures sportives érigées dans les montagnes pour les JO de 2022, le public découvre un objet inattendu: le Big Air, discipline phare des catégories fun (snowboard, ski freestyle), situé au cœur d’immenses cheminées d’une ancienne ville-aciérie. L’image des athlètes en pleine action sur le site de Shougang a fait le tour du monde et soulève de nombreuses questions. C’est un des coups médiatiques de ces JO: l’organisation de compétitions dans cette friche industrielle reconvertie en nouveau pôle urbain.

A la suite du développement de Pékin structuré autour de l’axe central dit «impérial» (ligne nord-sud traversant la Cité interdite), de l’axe horizontal est-ouest dit «révolutionnaire» imposé par Mao (prolongement de l’avenue Chang’an autour de Tiananmen), puis de la revalorisation de la partie est de la ville (Sanlitun, CCTV tower de Koolhaas, quartier d’art 798), il souffle un vent nouveau sur la partie ouest de Pékin depuis la fin des années 2010.